Nepal. Népal : L'embrasement d'une nation - Bilan catastrophique et gouvernement de crise

cameroun24.net Jeudi le 09 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Népal est sous le choc. Le pays, habitué à la sérénité de ses paysages himalayens, panse ses plaies après deux jours d'un soulèvement populaire d'une violence inouïe. Le bilan est lourd, tant en vies humaines qu'en symboles de l'État : près d'un tiers des bâtiments gouvernementaux ont été purement et simplement anéantis.

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Selon un rapport du département du développement urbain relayé par The Kathmandu Post, l'onde de choc des émeutes des 8 et 9 septembre a rayé de la carte 134 bâtiments officiels. Une évaluation rapide menée sur 440 structures révèle une situation apocalyptique : 176 bâtiments partiellement endommagés et 130 autres touchés de manière mineure. Le cœur administratif du pays, l'emblématique palais Singha Durbar, n'est plus que ruines fumantes, réduit en cendres par la fureur des manifestants.

La colère, le feu et les cendres

Cette conflagration nationale a embrasé Katmandou et d'autres villes, née d'un mécontentement profond contre la corruption et la censure, après l'interdiction des réseaux sociaux. La colère s'est dirigée contre les institutions : le Parlement, la Cour suprême, le parquet ont été la cible des flammes, tandis que les domiciles de personnalités politiques étaient pris d'assaut.

Le ministère de la Santé népalais déplore un lourd tribut humain : au moins 34 morts et plus de 1 300 blessés. Un couvre-feu a été décrété pour tenter de ramener le calme.

Une sortie de crise historique

Sous la pression de la rue, les autorités ont été contraintes de reculer, levant l'interdiction des réseaux sociaux dès le 9 septembre. Le 10 septembre, l'armée a annoncé son intention de négocier avec les représentants des manifestants.

Dans un geste fort pour tenter de reconcilier la nation, l'ancienne présidente de la Cour suprême, Sushila Karki, a été nommée à la tête d'un gouvernement intérimaire le 12 septembre. Elle devient ainsi la première femme de l'histoire du Népal à occuper ce poste. Sa mission : gérer l'urgence, superviser les immenses travaux de reconstruction et préparer de nouvelles élections parlementaires, attendues pour mars 2026. Elle succède à Sharma Oli, poussé à la démission par la vague de protestations.

La nation népalaise, meurtrie, se trouve à un carrefour. Les ruines des palais gouvernementaux sont le symbole criant d'un système rejeté, mais aussi le point de départ d'une reconstruction incertaine, placée sous le signe d'une leadership historique.
 


Nepal in Flames: A Nation Reckons with Widespread Destruction and Historic Interim Government

Nepal is in a state of shock. The country, known for the serenity of its Himalayan landscapes, is counting the cost after two days of an unprecedented popular uprising. The toll is heavy, both in human lives and state symbols: nearly one-third of government buildings have been completely obliterated.

According to a report from the Department of Urban Development cited by The Kathmandu Post, the shockwave from the riots on September 8th and 9th wiped 134 official buildings off the map. A rapid assessment of 440 structures reveals an apocalyptic situation: 176 buildings partially damaged and 130 others with minor damage. The nation's administrative heart, the iconic Singha Durbar palace, is now smoldering ruins, reduced to ashes by the fury of the protesters.

Fury, Fire, and Ashes

This national conflagration engulfed Kathmandu and other cities, sparked by deep-seated anger against corruption and censorship following the ban on social media. The rage was directed at institutions: the Parliament, the Supreme Court, and the prosecutor's office were targeted by flames, while the homes of political figures were stormed.

The Nepalese Ministry of Health reports a heavy human toll: at least 34 dead and over 1,300 injured. A curfew was imposed in an attempt to restore calm.

A Historic Path Out of Crisis

Bowing to street pressure, the authorities were forced to backtrack, lifting the social media ban on September 9th. On September 10th, the army announced its intention to negotiate with protest representatives.

In a powerful move to try and reconcile the nation, former Chief Justice Sushila Karki was appointed to lead an interim government on September 12th. She thereby becomes the first woman in Nepal's history to hold this position. Her mission: to manage the emergency, oversee the immense reconstruction work, and prepare for new parliamentary elections, expected by March 2026. She succeeds Sharma Oli, who was forced to resign by the wave of protests.

The Nepalese nation, scarred, stands at a crossroads. The ruins of government palaces are a stark symbol of a rejected system, but also the starting point for an uncertain reconstruction, marked by historic leadership.
 

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Moussa Nassourou

 

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