Nigeria. Nord du Nigeria : une attaque djihadiste aux drones coûte la vie à sept militaires

Alors que l'armée nigériane revendique avoir «neutralisé» 15 terroristes, l'usage de technologies sophistiquées par les groupes radicaux marque une escalade inquiétante dans la violence.
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Le nord-est du Nigeria, meurtri par des années d'insécurité, a de nouveau été le théâtre d'une attaque d'une rare violence. Ce jeudi, une base militaire située près du village de Ngamdu a été la cible d'un assaut coordonné par des combattants radicaux. Un bilan lourd s'ensuit : sept soldats ont été tués en défendant leur position, selon des sources militaires nigérianes citées par l'Agence France-Presse (AFP).
L'attaque, d'une audace et d'une technicité croissantes, s'est distinguée par l'utilisation d'armes nouvelles dans l'arsenal des groupes insurgés. Les assaillants ont en effet déployé des drones d'attaque pour semer le chaos, une méthode qui souligne leur évolution tactique et leur capacité de nuisance renforcée. Outre le lourd tribut humain, quatre véhicules de l'armée ont été réduits en cendres lors des affrontements.
Face à cette offensive, l'armée nigériane a opposé une riposte déterminée. Le ministère nigérian de la Défense a rapidement réagi sur le réseau social X (anciennement Twitter) pour annoncer que les tirs de représailles avaient permis d'« éliminer » 15 terroristes. Selon les autorités de Abuja, cette attaque serait l'œuvre de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), une faction rivale de Boko Haram et affiliée à l'organisation État islamique*.
Cette nouvelle flambée de violence rappelle avec fracas l'objectif déclaré de ces groupes radicaux qui opèrent dans la région : déstabiliser le pouvoir central et s'emparer du contrôle du pays. Alors que le conflit entre dans sa seconde décennie, l'emploi de drones par les djihadistes introduit une dimension plus complexe et dangereuse, posant un défi de taille aux forces de sécurité nigérianes et à leurs partenaires internationaux.
Northern Nigeria: Drone Attack by Jihadists Claims the Lives of Seven Soldiers
While the Nigerian army claims to have "neutralized" 15 terrorists, the use of sophisticated technology by radical groups marks a worrying escalation in violence.
The conflict-ridden northeast of Nigeria was once again the scene of a brutal attack this Thursday. A military base near the village of Ngamdu was targeted in a coordinated assault by radical fighters. The human cost was severe: seven soldiers were killed defending their position, according to Nigerian military sources cited by Agence France-Presse (AFP).
The attack, notable for its increasing audacity and technicality, was distinguished by the use of new weapons in the insurgents' arsenal. The assailants deployed attack drones to sow chaos, a method underscoring their tactical evolution and enhanced disruptive capabilities. Beyond the heavy human toll, four army vehicles were destroyed in the clashes.
In response to this offensive, the Nigerian army mounted a determined counter-attack. The Nigerian Ministry of Defence quickly reacted on the social network X (formerly Twitter) to announce that retaliatory fire had led to the "elimination" of 15 terrorists. According to authorities in Abuja, the attack was carried out by Islamic State in West Africa Province (ISWAP), a faction rival to Boko Haram and affiliated with the Islamic State*.
This new surge of violence is a stark reminder of the stated goal of these radical groups operating in the region: to destabilize the central government and seize control of the country. As the conflict enters its second decade, the jihadists' use of drones introduces a more complex and dangerous dimension, posing a significant challenge to Nigerian security forces and their international partners.
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Moussa Nassourou
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