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AES. Mali sous tension : frappes antiterroristes, purge militaire et réforme éducative historique

cameroun24.net Samedi le 11 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Mali reste en alerte. Alors que les Forces armées maliennes (FAMa) poursuivent leurs offensives contre les groupes terroristes, le pays est également secoué par une série de décisions politiques et administratives aux résonances fortes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.

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Selon un communiqué de l’état-major, des unités des FAMa ont neutralisé plusieurs terroristes qui avaient attaqué le village de Mamissa, dans la région de Bougouni, au sud-ouest du pays. Les assaillants, qui cherchaient à reconstituer leurs stocks, ont été interceptés grâce à des renseignements précis. L’armée a saisi plusieurs motos et équipements appartenant aux insurgés.
« Les FAMa restent pleinement engagées dans la lutte contre le terrorisme sur l’ensemble du territoire », a rassuré l’état-major général dans sa note officielle.

Depuis le déclenchement du conflit en 2012, le Mali vit dans une instabilité chronique. Les zones frontalières avec le Burkina Faso et le Niger demeurent les plus exposées à la menace terroriste. Ces dernières 48 heures, l’armée a d’ailleurs mené trois opérations à Ménaka et Sikasso, frappant notamment à Kolondiéba, Zégoua et Hérémakono, tout en repoussant une attaque contre le poste de Zantiguila.

Mais la lutte ne se limite plus aux champs de bataille. Le président Assimi Goïta a signé un décret radiants onze hauts gradés, dont deux généraux, accusés d’avoir tenté de déstabiliser le régime. Selon RFI, ces radiations constituent des mesures disciplinaires dans le cadre d’une tentative de coup d’État avortée.

Sur un autre front, le ministère malien de l’Éducation nationale a créé la surprise en ordonnant la suppression de l’enseignement de la Révolution française (1789-1799) dans les classes de 9e année. Une décision jugée « inédite » par le site Malijet, qui y voit le début d’un virage idéologique vers une réécriture des programmes scolaires pour valoriser davantage l’histoire africaine.

Pendant ce temps, le voisin burkinabè a fait parler de lui en rejetant une proposition américaine visant à accueillir sur son sol des ressortissants africains expulsés des États-Unis.
« Nous avons jugé cette proposition indécente », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Karamoko Jean-Marie Traoré, cité par Lefaso.net.
En représailles, l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou a suspendu la délivrance de visas aux Burkinabè depuis le 9 octobre, redirigeant les demandes vers Lomé, au Togo.

Washington intensifie par ailleurs ses expulsions vers l’Afrique. L’Eswatini, le Soudan du Sud, le Rwanda et le Ghana ont déjà accepté d’accueillir des individus considérés comme indésirables par les autorités américaines, souvent d’anciens détenus condamnés pour crimes graves.

Entre offensives militaires, purge institutionnelle, fermeté diplomatique et révision culturelle, le Mali et ses voisins semblent désormais assumer une souveraineté totale — quitte à heurter les grandes puissances occidentales.

 

Mali in turmoil: Anti-terror strikes, military purge, and radical education reform

In Mali, the army continues its offensive against terrorist groups as political and educational reforms shake the nation. The Malian Armed Forces (FAMa) eliminated several extremists who attacked the village of Mamissa in Bougouni region. Meanwhile, President Assimi Goïta dismissed eleven top officers, including two generals, accused of plotting to destabilize the regime.

In an unprecedented move, the Ministry of Education suspended the teaching of the French Revolution in 9th-grade classes — a symbolic step toward reshaping national curricula.

Across the border, Burkina Faso rejected a U.S. proposal to host deported African nationals, leading Washington to suspend visa issuance in Ouagadougou. The decision underscores a growing defiance of Western influence across the Sahel.

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Moussa Nassourou

 

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