Cameroun - Emploi. Cameroun : La mort qui interpelle – Quand la machine administrative broie un employé de la CAMTEL

Une lettre ouverte au Président de la République dénonce un système managérial inhumain au sein des entreprises publiques.
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C’est une tragédie qui dépasse le simple drame familial pour devenir le symbole des dérives d’une administration camerounaise accusée d’insensibilité. Feu Ndo Belinga Georges Raoul, ancien Chef de Section à la CAMTEL, est décédé le 7 septembre 2025. Selon le témoignage poignant de sa sœur, son décès est la conséquence directe d’un enchaînement de « décisions administratives inhumaines » ayant conduit à la suspension de son salaire alors qu’il luttait contre une grave maladie.
Dans une lettre ouverte adressée à Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, une citoyenne, sœur de la victime, lève le voile sur les conditions qui ont précipité la mort de son frère. Avec une dignité remarquable, elle retrace le parcours tragique de cet employé, jetant une lumière crue sur les pratiques d’un « système managérial devenu insensible à la détresse humaine ».
Au-delà d'un drame individuel, une crise systémique
Ce récit poignant n'est pas présenté comme un cas isolé. L'auteure de la lettre y voit le reflet d'une « crise silencieuse » qui sévit au sein de nombreuses entreprises publiques camerounaises. Un climat où, selon elle, « de nombreux employés vivent dans la peur, la précarité et l’injustice », contraints au silence par la crainte de représailles.
Ce cri du cœur intervient à un moment crucial pour le Cameroun, alors que le pays s'achemine vers une période électorale où la question sociale est appelée à occuper le devant de la scène. Ce témoignage vient rappeler, de manière tragique, l'urgence d'un débat national sur la dignité au travail et le respect des droits des employés, particulièrement dans le secteur public.
Un appel à la conscience nationale
Portée par l'espoir d'« éveiller les consciences et encourager un dialogue national », cette sœur endeuillée a décidé de porter l'affaire sur la place publique. Sa démarche, respectueuse mais ferme, interpelle non seulement les plus hautes autorités mais aussi l'ensemble de la société civile et de la classe politique.
Elle se dit prête à apporter tout témoignage ou clarification supplémentaire, souhaitant que la mort de son frère ne soit pas vaine et qu'elle serve de catalyseur pour une réflexion profonde sur l'éthique managériale et la protection des travailleurs camerounais.
Alors que le pays s'interroge sur son avenir, cette afferie soulève une question fondamentale : jusqu'à quand la machine administrative pourra-t-elle impunément bafouer la dignité de ceux qui la font tourner ?
Cameroon: A Death That Questions – How the Administrative Machine Crushed a CAMTEL Employee
An open letter to the President denounces an inhumane managerial system within public corporations.
A tragedy has unfolded, transcending personal grief to become a symbol of alleged systemic failures within a Cameroonian administration accused of profound insensitivity. The late Ndo Belinga Georges Raoul, a former Section Head at CAMTEL, passed away on September 7, 2025. According to a poignant testimony from his sister, his death was the direct result of a series of "inhumane administrative decisions" that led to the suspension of his salary while he was battling a serious illness.
In an open letter addressed to H.E. Paul Biya, President of the Republic of Cameroon, a citizen, the victim's sister, unveils the circumstances that led to her brother's demise. With remarkable dignity, she recounts the tragic journey of this employee, casting a harsh light on the practices of a "managerial system that has become indifferent to human distress."
Beyond an Individual Drama, a Systemic Crisis
This heart-wrenching account is not presented as an isolated case. The author of the letter sees it as a reflection of a "silent crisis" plaguing many Cameroonian public corporations. A climate where, she claims, "many employees live in fear, precariousness, and injustice," forced into silence for fear of reprisals.
This cry from the heart comes at a crucial time for Cameroon, as the country approaches an electoral period where social issues are expected to take center stage. This testimony tragically underscores the urgency of a national debate on dignity at work and the respect of employees' rights, particularly in the public sector.
A Call to National Consciousness
Driven by the hope of "raising awareness and encouraging a national dialogue," this grieving sister has decided to make the case public. Her respectful yet firm approach challenges not only the highest authorities but also civil society and the political class as a whole.
She states she is ready to provide any additional testimony or clarification, hoping that her brother's death will not be in vain and that it will serve as a catalyst for deep reflection on managerial ethics and the protection of Cameroonian workers.
As the country questions its future, this case raises a fundamental question: for how long can the administrative machinery blatantly disregard the dignity of those who make it run?
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Silognhia Edwige (Stagiaire)
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