International. Népal : Un mort dans une «Révolution» Z contre la censure des réseaux sociaux

La répression d'une manifestation contre le black-out de WhatsApp et Facebook à Katmandou a tourné au drame, faisant un mort et plus de 80 blessés. Le gouvernement justifie sa censure par une décision de justice.
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La colère de la jeunesse népalaise a été réprimée dans le sang. Ce lundi, la capitale Katmandou a été le théâtre d’affrontements d’une rare violence entre des milliers de manifestants et les forces de l’ordre, faisant un mort et plus de 80 blessés selon le média India Today. Le catalyseur de cette crise ? Une décision gouvernementale drastique : le blocage pur et simple des géants des réseaux sociaux, dont WhatsApp, Facebook et Instagram.
Sous la bannière de la "Révolution de la génération Z", les protestataires défiaient l’interdiction pour exiger le rétablissement de la liberté numérique. Le mouvement a brutalement dégénéré lorsque des manifestants, contournant les barrières de sécurité, ont forcé l’entrée de l’enceinte parlementaire. Face à cette intrusion, la police a répliqué avec une force implacable : canons à eau, gaz lacrymogènes, et même des tirs à balles réelles.
Le bilan est lourd. Un jeune manifestant a perdu la vie, symbole tragique d’une fracture grandissante entre un pouvoir accusé de censure et une jeunesse hyperconnectée qui refuse de se taire. Pour étouffer toute nouvelle velléité de protestation, les autorités ont instauré un couvre-feu dans les secteurs sensibles de la capitale, plongeant Katmandou dans un silence lourd de tensions.
Une censure au nom de la loi
En cause, une directive de la Cour suprême népalaise exigeant l’enregistrement formel de toute plateforme sociale, nationale ou étrangère, opérant dans le pays. Objectif affiché : mieux contrôler les contenus "indésirables". Le gouvernement a mis les menaces à exécution le 4 septembre dernier, coupant l’accès aux applications refusant de se plier à cette injonction. Aucune des grandes plateformes visées n’ayant, à ce jour, soumis de demande, le black-out est total.
Cette justification légale ne convainc pas dans la rue. Pour la "génération Z" népalaise, cette mesure est perçue comme une atteinte fondamentale à la liberté d'expression et un verrouillage autoritaire de l’espace numérique. La répression sanglante de lundi risque de n'être que le premier acte d'une crise politique et sociale qui couvait depuis longtemps et que la censure en ligne a fait exploser.
Nepal: One Dead in "Gen Z Revolution" Against Social Media Blackout
The suppression of a protest against the shutdown of WhatsApp and Facebook in Kathmandu turned tragic, leaving one dead and over 80 injured. The government justifies its censorship by a court decision.
The anger of Nepal's youth was met with a bloody response. This Monday, the capital Kathmandu witnessed violent clashes between thousands of demonstrators and law enforcement, leaving one dead and over 80 injured according to India Today. The catalyst for this crisis? A drastic government decision: the outright blocking of social media giants, including WhatsApp, Facebook, and Instagram.
Under the banner of the "Gen Z Revolution," protesters defied the ban to demand the restoration of digital freedom. The movement turned brutal when demonstrators, bypassing security barriers, forced their way into the parliament compound. Faced with this intrusion, police responded with relentless force: water cannons, tear gas, and even live ammunition.
The toll is heavy. A young protester lost his life, a tragic symbol of a growing rift between a power accused of censorship and a hyper-connected youth refusing to be silenced. To stifle any new attempts at protest, authorities imposed a curfew in sensitive sectors of the capital, plunging Kathmandu into a silence heavy with tension.
Censorship in the Name of the Law
The reason for the blackout is a directive from Nepal's Supreme Court requiring the formal registration of all social platforms, domestic or foreign, operating in the country. The stated goal: to better control "undesirable" content. The government made good on its threats on September 4, cutting off access to applications that refused to comply. As none of the major targeted platforms have yet submitted an application, the blackout is total.
This legal justification does not convince the people on the street. For Nepal's "Gen Z," this measure is seen as a fundamental attack on freedom of expression and an authoritarian lockdown of digital space. The bloody repression on Monday risks being only the first act of a long-simmering political and social crisis that online censorship has now ignited.
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Moussa Nassourou
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