La barbarie a une fois de plus frappé l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Plus de cinquante personnes ont été sauvagement massacrées lors d'une cérémonie funéraire par des combattants de l'Alliance des Forces Démocratiques (ADF), selon un rapport des autorités locales relayé par l'agence Reuters.

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 Dans un scandale géopolitique lié à cette guerre lointaine, la Roumanie promet de licencier les agents de renseignement impliqués dans l'envoi de mercenaires, dont des militaires d'élite, pour combattre dans ce conflit.

Un attentat d'une brutalité inouïe

L'administration municipale de Ntoyo a fait état d'une attaque d'une violence extrême. Les personnes rassemblées pour enterrer un de leurs proches ont été prises par surprise par un groupe de combattants armés de machettes. L'assaut, d'une sauvagerie inqualifiable, a fait au moins 50 morts. Les recherches se poursuivent pour retrouver d'éventuelles victimes supplémentaires, le bilan étant provisoire.

Ce massacre s'inscrit dans la longue liste des exactions attribuées à l'ADF. Ce groupe, originaire de l'Ouganda voisin et réfugié depuis 2003 dans les forêts de l'Est congolais, compte près de 2 000 combattants. Il terrorise régulièrement les populations civiles, ciblant sans distinction dans une stratégie de terreur qui défie la communauté internationale.

Scandale en Roumanie : des mercenaires et des licenciements

Alors que les conflits s'intensifient dans la région depuis fin 2024 – avec la prise du stratégique Goma par le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda – un autre dossier fait rage en Europe de l'Est.

Le ministre roumain de la Défense, Ionut Mosteanu, a promis de "licencier dans un avenir proche" les agents de la Direction générale du renseignement de défense (DGIA) qui étaient au courant de l'envoi de militaires roumains comme mercenaires en RDC. "Il s'agit de complicité et d'incompétence", a-t-il tonné dans un entretien au portail News.ro.

Cette affaire éclate après que le journal rwandais The New Times a rapporté la reddition d'environ 288 mercenaires européens, majoritairement roumains, après la chute de Goma. Des médias roumains ont ensuite révélé que des militaires et agents du ministère de l'Intérieur, certains ayant accès à des informations secrètes, avaient pris des congés pour aller se battre en RDC. L'enquête pointe du doigt l'instructeur Horatiu Potra, proche de l'ancien candidat présidentiel Calin Georgescu, qui aurait envoyé un millier de mercenaires en trois ans.

Deux drames qui se répondent : l'un, sanglant et immédiat, sur la terre congolaise ; l'autre, politique et retentissant, dans les couloirs du pouvoir roumain. Tous deux illustrent la complexité et l'internationalisation alarmante d'un conflit qui continue de dévaster l'Est de la RDC dans une indifférence relative.
 

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Massacre at a Funeral in Eastern DRC: ADF Bloodbath Claims 50, Romania Fires Officials Over Mercenaries

Barbarity has once again struck the eastern Democratic Republic of Congo (DRC). More than fifty people were brutally massacred during a funeral ceremony by fighters from the Allied Democratic Forces (ADF), according to a report from local authorities relayed by Reuters news agency. In a linked geopolitical scandal, Romania has promised to fire intelligence agents involved in sending mercenaries, including elite soldiers, to fight in this distant conflict.

An Attack of Unspeakable Brutality

The municipal administration of Ntoyo reported an attack of extreme violence. The people gathered to bury a loved one were taken by surprise by a group of fighters armed with machetes. The assault, of indescribable savagery, left at least 50 dead. Searches are ongoing for possible additional victims, with the death toll being provisional.

This massacre is the latest in a long list of atrocities attributed to the ADF. This group, originally from neighboring Uganda and based in the eastern Congolese forests since 2003, has nearly 2,000 fighters. They regularly terrorize civilian populations, targeting indiscriminately in a strategy of terror that defies the international community.

Scandal in Romania: Mercenaries and Dismissals

As conflicts intensified in the region since late 2024 – with the capture of strategic Goma by the rebel group M23, supported by Rwanda – another scandal is erupting in Eastern Europe.

Romanian Defense Minister Ionut Mosteanu has promised to "dismiss in the near future" agents of the Directorate General for Defense Intelligence (DGIA) who were aware of the sending of Romanian soldiers as mercenaries to the DRC. "It is a matter of complicity and incompetence," he thundered in an interview with the News.ro portal.

This affair broke after the Rwandan newspaper The New Times reported the surrender of about 288 European mercenaries, mostly Romanian, after the fall of Goma. Romanian media then revealed that soldiers and agents from the Ministry of the Interior, some with access to secret information, had taken leave to go fight in the DRC. The investigation points to instructor Horatiu Potra, close to former presidential candidate Calin Georgescu, who is alleged to have sent a thousand mercenaries over three years.

Two tragedies echoing each other: one, bloody and immediate, on Congolese soil; the other, political and resounding, in the corridors of Romanian power. Both illustrate the complexity and alarming internationalization of a conflict that continues to devastate eastern DRC with relative indifference.
 

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Didier Cebas K.

 

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