La révélation fait l'effet d'une bombe. Selon les informations en une du journal L’Economie, le volume des fonds alloués par la Banque mondiale mais non encore décaissés au Cameroun reste alarmamment élevé. Une situation périlleuse qui expose le pays à un risque réel de perdre des financements cruciaux pour son développement.

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Le Cameroun est-il en train de gaspiller une opportunité historique ? C'est la question brûlante que soulève la une de L’Economie ce jour, pointant du doigt l'immobilisme qui semble entourer une partie du portefeuille de projets financés par la Banque mondiale.

Selon l'enquête du quotidien spécialisé, les fonds non décaissés – c'est-à-dire approuvés mais non utilisés – atteignent un volume "élevé", sans que les délais de déploiement ne semblent s'accélérer. Cette lourdeur administrative et ces goulots d'étranglement dans l'exécution des projets placent le pays dans une position extrêmement fragile.

Le poids de la Banque mondiale dans le financement du développement camerounais n'est plus à démontrer. L'institution de Bretton Woods est l'un des principaux partenaires techniques et financiers du Cameroun, avec un portefeuille actif couvrant des secteurs vitaux : infrastructures, énergie, santé, agriculture. Une relation stratégique que cette inertie menace directement.

Un risque de perte de financements

Le journal alerte sur les conséquences potentielles de cette situation. La Banque mondiale, comme tout bailleur de fonds, fonctionne avec des calendriers et des impératifs de résultats. Des retards chroniques et une incapacité récurrente à absorber les fonds alloués pourraient conduire à des revues à la baisse des enveloppes, des reports, voire dans les cas les plus graves, à l'annulation pure et simple de certains financements.

Cette perspective est intenable pour une économie en besoin criant d'investissements pour moderniser ses infrastructures et booster sa croissance. Chaque milliard non utilisé est une route non construite, un centre de santé non réhabilité, des emplois non créés.

La balle est désormais dans le camp des autorités camerounaises. Il leur urge de identifier les blocages – souvent liés à la lourdeur des procédures, au manque de capacités de gestion de projet ou à des lenteurs dans les passations de marchés – et de déclencher un plan d'action choc pour accélérer le décaissement.

La course contre la montre est lancée. Le Cameroun parviendra-t-il à sauver ses précieux financements et à transformer l'essai du développement ? La réponse passe par une exécution efficace et transparente, sans laquelle le pays risque de voir s'envoler des ressources indispensables à son émergence.
 

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Cameroon in a Race Against Time to Unlock World Bank's "Sleeping" Billions

A bombshell revelation from the front page of the newspaper L’Economie: the volume of funds allocated by the World Bank but not yet disbursed in Cameroon remains alarmingly high. A perilous situation that exposes the country to a real risk of losing crucial financing for its development.

Is Cameroon squandering a historic opportunity? This is the burning question raised by today's cover of L’Economie, highlighting the inertia surrounding part of the portfolio of World Bank-funded projects.

According to the investigation by the specialized daily, undisbursed funds – meaning approved but not yet used – reach a "high" volume, with no apparent acceleration in deployment timelines. This administrative heaviness and these bottlenecks in project execution place the country in an extremely fragile position.

The World Bank's weight in financing Cameroon's development is undeniable. The Bretton Woods institution is one of Cameroon's main technical and financial partners, with an active portfolio covering vital sectors: infrastructure, energy, health, agriculture. This inertia directly threatens this strategic relationship.

A Risk of Losing Funding

The newspaper warns of the potential consequences of this situation. The World Bank, like any donor, operates on schedules and results imperatives. Chronic delays and a recurring inability to absorb allocated funds could lead to reductions in envelopes, postponements, or in the most severe cases, outright cancellation of certain financings.

This prospect is untenable for an economy in dire need of investments to modernize its infrastructure and boost its growth. Every unspent billion is a road not built, a health center not rehabilitated, jobs not created.

The ball is now in the court of the Cameroonian authorities. It is urgent for them to identify the blockages – often linked to cumbersome procedures, lack of project management capacities, or delays in procurement – and trigger a shock action plan to accelerate disbursement.

The race against time is on. Will Cameroon manage to save its precious funding and convert the promise of development? The answer lies in effective and transparent execution, without which the country risks losing indispensable resources for its emergence.
 

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Didier Cebas K.

 

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