USA. Trump multiplie les offensives commerciales et diplomatiques : Washington entre accords, tensions et ambitions mondiales
Washington relance sa diplomatie économique à coups d’accords stratégiques, de pressions migratoires et d’ambitions territoriales. À quelques jours du sommet de l’Apec, le président américain Donald Trump s’impose une nouvelle fois au centre du jeu international, jonglant entre alliances, bras de fer et coups d’éclat.
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Selon The Globe and Mail, un accord commercial historique entre les États-Unis et le Canada pourrait être signé d’ici la fin octobre, lors du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec). Cet accord concernerait l’acier, l’aluminium et l’énergie, trois secteurs clés pour l’économie canadienne. Pour Ottawa, frappée par des droits de douane américains allant jusqu’à 50%, il s’agirait d’un véritable soulagement après plusieurs mois d’impasse.
Mais Washington reste inflexible sur les automobiles et les produits en bois, deux piliers des exportations canadiennes. En coulisses, Trump maintient la pression : depuis août, il a relevé plusieurs tarifs douaniers à 35%, et Ottawa peine encore à décrocher un compromis.
Sur un autre front, les États-Unis et l’Australie ont officialisé un accord sur l’exploitation des terres rares, signé à la Maison-Blanche. Ce partenariat stratégique vise à renforcer la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques, un domaine où la Chine détient une position dominante. Le Premier ministre australien Anthony Albanese, en visite à Washington, a aussi confirmé que les fonds de pension australiens investiront 1 000 milliards de dollars aux États-Unis d’ici 2035.
Parallèlement, le président américain s’est attiré les remerciements du Cambodge après avoir facilité un cessez-le-feu entre Phnom Penh et Bangkok. Le Premier ministre Hun Manet a salué « l’initiative et le soutien » de Trump dans la médiation d’un conflit frontalier vieux de plusieurs décennies. Un accord de paix pourrait être signé à la fin du mois à Kuala Lumpur, sous la supervision de Washington et de la Malaisie.
Mais l’administration américaine n’en reste pas là. D’après le quotidien espagnol El País, les États-Unis font pression sur plusieurs pays africains, dont le Ghana et l’Eswatini, pour qu’ils acceptent des migrants expulsés du territoire américain. En échange : compensations financières, levée de sanctions et promesses de soutien diplomatique. Un marché à double tranchant, qui relance le débat sur la politique migratoire américaine.
Pendant ce temps, le continent africain continue de surprendre. Selon The Africa Report, malgré les tarifs punitifs de Washington, le PIB africain devrait croître de 3,9% en 2025, porté par la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Rwanda et l’Éthiopie. Une croissance tirée par les investissements intra-africains et asiatiques, alors que les exportations vers les États-Unis ont chuté de 86% en vingt ans.
Sur le plan militaire, un incident spectaculaire est survenu le 18 octobre en Californie : un obus tiré lors d’une démonstration du Corps des Marines a explosé prématurément au-dessus de l’autoroute, à proximité du cortège du vice-président James David Vance. Aucune victime, mais une vive polémique sur la sécurité des exercices militaires en zones habitées.
Enfin, l’ombre du Groenland plane de nouveau sur la diplomatie américaine. D’après Politico, les responsables danois craignent que Trump n’ait pas abandonné son idée d’annexer l’île arctique, riche en ressources naturelles. Washington a récemment placé le Groenland sous la responsabilité du Commandement Nord du Pentagone, sans en informer Copenhague. Une décision qui inquiète autant l’Union européenne que les alliés de l’Otan.
? Commerce, énergie, diplomatie, défense : Donald Trump imprime plus que jamais sa marque sur la scène mondiale. Et le monde, entre alliances et méfiance, n’a d’autre choix que de suivre le rythme imposé par Washington.
Trump expands his global reach: trade deals, migration pressures, and geopolitical ambitions on all fronts
The United States under President Donald Trump is reasserting its dominance through a mix of aggressive trade diplomacy, strategic alliances, and unconventional moves.
A Canada–US trade deal on steel, aluminum, and energy could be finalized at the upcoming APEC summit, potentially ending months of tariff battles that have crippled Canadian industries. Meanwhile, Trump sealed a rare earth minerals agreement with Australia, reinforcing supply chains crucial to Western tech and defense industries.
In Asia, Trump has gained diplomatic praise after mediating a ceasefire between Cambodia and Thailand, while in Africa, Washington faces criticism for pressuring countries like Ghana and Eswatini to accept deported migrants in exchange for financial incentives.
Despite tensions, Africa’s economy remains resilient — with projected growth of 3.9% in 2025, outperforming global averages. Yet, U.S. trade influence continues to wane as African nations turn toward Asia and intra-continental markets.
Adding to the spectacle, a military mishap in California during a Marine Corps event near Vice President James Vance’s convoy reignited debates on defense safety.
And in the Arctic, Trump’s lingering ambition to acquire Greenland has reemerged, raising eyebrows in Copenhagen and Brussels.
From trade wars to territorial dreams, Trump’s America remains unpredictable — but undeniably at the heart of the global chessboard.
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Ekanga Ekanga Fernand
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